Une étiologie de lésions cutanées chroniques : la tuberculose cutanée - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La tuberculose cutanée (TC) est une localisation rare de la tuberculose, qui représente 2 % des localisations extrapulmonaires. Sa présentation clinique est polymorphe pouvant mimer d’autres dermatoses. Le but de notre étude est de rapporter les particularités cliniques diagnostiques, thérapeutiques et évolutives de la TC dans notre région.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective incluant tous les cas de TC recrutés aux services de dermatologie et des maladies infectieuses, sur une période de 8 ans (janvier 2008–mars 2016). Le diagnostic de TC a été retenu sur un faisceau d’arguments cliniques associés à une preuve bactériologique et/ou histologique.
Résultats |
Trente-six patients (4 hommes et 32 femmes), d’âge moyen 44,3 ans ont été inclus. Le délai moyen d’évolution des symptômes était de 6 mois. Le scrofuloderme était la forme clinique la plus fréquente (28 cas : 77,7 %), suivi par le lupus tuberculeux (3 cas : 8,3 %), la tuberculose verruqueuse (2 cas : 5,5 %), les gommes tuberculeuses (2 cas : 5,5 %) et le chancre tuberculeux (1 cas : 2,7 %). Le siège des lésions était : tête et cou (26 cas : 72,1 %), membres (5 cas : 13,7 %), tronc (4 cas : 11 %), région axillaire (3 cas : 8,3 %), région inguinale (3 cas : 8,3 %). D’autres localisations associées ont été retrouvées (32 cas : 88,8 %) : ganglionnaire (28 cas : 77,7 %), ostéoarticulaire (6 cas : 16,6 %), péritonéale (2 cas : 5,5 %), pulmonaire, neurologique et mammaire (1 cas : 2,7 % chacune). Le diagnostic a été retenu sur l’anatomopathologie (granulome tuberculoïde avec nécrose caséeuse : 26 cas [72,2 %]), sur une PCR BK positive dans le liquide de fistule cutanée dans 4 cas parmi 10 prélèvements et sur des arguments cliniques évocateurs avec granulome tuberculoïde sans nécrose caséeuse à l’anatomopathologie dans 6 cas (16,7 %). Tous les malades ont reçu un traitement antituberculeux pendant une durée moyenne de 10,6 mois (6–18 mois). L’évolution s’est faite vers la guérison (28 cas : 77,7 %) et une récidive au même site 1 cas (2,7 %). Trois patients (8,3 %) sont en cours de traitement et 4 cas (11,1 %) étaient perdus de vue.
Conclusion |
La TC est rare et de diagnostic souvent difficile à cause du polymorphisme clinique pouvant mimer plusieurs dermatoses bénignes et malignes. Elle doit être toujours évoquée en cas de lésions cutanées chroniques.
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Vol 47 - N° 4S
P. S104 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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